Mais que fait la police ?
Il est cinq heures du mat' et nous dormons profondément, étendus sur notre lit "king size", entre les murs de notre crèche de noël quatre étoiles. Dans un semi-coma vaporeux, nous percevons tout à coup que quelqu'un est en train de frapper à notre porte. Retour sur terre, mais qu'est-ce que ça peut bien être à une heure pareille. Je m'en vais ouvrir la porte, et là stupecfaction ! Derrière se trouvent trois personnes qui semblent faire partie de ces films d'action américains. Deux d'entre elles sont complètement vêtues de noir, encagoulées, casquées, lampe frontale, gilet par-balles et mitraillette au poing. La troisième un peu moins déguisée ne porte qu'un gilet par balle noir où il est inscrit : polizia.
Imaginez la scène, les types du GIGN local et moi en caleçon, en train de me demander si je suis en train de rêver ; maintenant ça fait rire mais sur le moment ça laisse perplexe. Le type me présente sa plaque d'inspecteur et m'explique en anglais qu'ils sont à la recherche d'une bande de malfaiteurs qui s'est introduite dans l'hôtel et qu'ils fouillent les chambres une à une pour mettre la main dessus. Bon courage, il y a dix étages.
Avant d'ouvrir la porte je lance juste un "tu vas halluciner" à Caro qui m'interroge du regard.
Le comando entre donc et met en joue une à une les portes des placards avant de les ouvrir brusquement. RAS. Ils finissent par nous quitter après un bref interrogatoire (bruit suspect, appels téléphoniques,...) en nous souhaitant un joyeux Noël.
Nous avons quitté l'hôtel ce matin sans savoir si les gendarmes ont attrapés les voleurs et nous sommes partis nous installer dans une pension couleur locale où il n'y a rien à voler. Noël aura une fois de plus été inoubliable.